II.C.CONTESTATION DE CETTE COHERENCE
Le Fonds d’urbanisation a changé sa politique initiale, devant
l’évidence d’une ville morte et peu accueillante, l’homme y travaillant,
étant asservi par un environnement ou seul le dur labeur prédomine.
Ainsi le Fonds changea sa politique en menant une certaine mixité
urbaine. Habitations devant se mêler aux nombreux bureaux administratifs,
sièges bancaires et centre de loisirs. Mais une politique organisée
ne laisse pas la place à l’âme urbaine que le Fonds aurait voulu
faire naître. En effet ce n’est pas par la construction de la
centrale cogénération force chaleur que l’habitant se sentira
à son aise. Les multiples buildings de part leur splendeur architecturale
ne rendent pas le plateau plus vivant. Comme le dit si bien l’architecte
Vincent Lepot, architecte urbaniste, l’avenue JFK ne sera jamais
les « Champs Elysées » luxembourgeois car le boulevard luxembourgeois
ne compte aucun habitants, ni commerces et seul un multiplex -
dénué de tout pittoresque – à ses abords. Le schéma montré précédemment
met en évidence le vide sur le plateau le soir(notre sondage confirme
aussi ce phénomène: 96% des personnes interrogées trouve le plateau
vivant pendant la journée seulement), où l'animation est toute
juste plus élevée que par le passé, au temps de sa monofonctionnalité,
et on peut douter du dynamisme nocturne que pourrait insuffler
les aménagements culturels. De grands espaces sont certes nécessaire
et indispensable à la bien être et à l’environnement, mais ce
n’est pas à côté de bureaux ou de boulevard « autoroutier » qu’ils
se rendront utile a une population parquée dans des ghettos résidentiels
où on ne trouve aucune épicerie, tabac ou « bar du coin », dans
lesquels naissent une véritable vie de voisinage. Non, le Plateau
de Kirchberg ne deviendra pas une vraie ville vivante comme le
voulait le Fonds d’Urbanisation à moins d’une nouvelle orientation
politique laissant place à l’initiative individuelle.
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