Dossier écrit


C’est dans le courant des années 60 que le premier plan d’occupation des sols pour l’aménagement du plateau du Kirchberg vit le jour. Au début des années 70, le comité-directeur, assisté par des experts de la ville de Berne, échafauda un plan d’urbanisation qui fut repris dans le plan d’urbanisation général de la ville de Luxembourg (Plan Joly). Le zonage très strict de ce plan déclencha, dans les années 80, un processus de révision qui aboutit finalement à une nouvelle orientation pour l’aménagement du site. Au début des années 90, ce nouveau concept global fut validé et est, depuis lors, appliqué à la lettre. Basé sur le modèle de la ville européenne traditionnelle, un ensemble de quartiers particulièrement vivant est en voie de s’ériger ; un ensemble au sein duquel un aménagement équilibré entre l’habitation, le travail et le loisir est et restera de mise. Mais qui régit tout cela ? Comme nous l’avons vu précédemment le Fonds d’Urbanisation n’est pas indifférent à ce développement : il est d’ailleurs indispensable…

II. A- LA POLITIQUE DU FONDS D'URBANISATION
1.La procédure d'examen et d'approbation des projets
Le Fonds vérifie d'abord que le projet respecte les prescriptions de qualité architecturale et les critères d'aménagement inscrits dans les directives. Celles-ci sont jointes aux actes concernant les terrains à bâtir. Après son approbation, le Fonds transmet le dossier de demande d'autorisation à l'Administration Communale de la Ville de Luxembourg. Simultanément, le maître d'ouvrage demande les autres autorisations nécessaires (permission de voirie, commodo-incommodo, etc.). La créativité des architectes peut se développer dans le cadre du respect de ces critères et contribuer à rendre le Plateau vivant. Au cours du déroulement du chantier, le Fonds fait vérifier par un bureau de géomètres le respect des principaux reculs par rapport aux limites de propriétés ainsi que celui des hauteurs du bâtiment. Afin de maintenir son objectif de créer des pôles animés en réalisant un tissu urbain dense aux extrémités "est" et "ouest" du Plateau, le Fonds attache une grande importance à la phase de concertation avec les maîtres d'ouvrage. C'est en particulier le cas pour le choix de l'implantation des bâtiments sur le terrain, la définition de leur gabarit, le choix des matériaux de revêtement des façades et la configuration des espaces extérieurs.

2.Les moyens financiers du Fonds
- Assuré par l’Etat
Il est habilité à se faire ouvrir auprès de la Banque et Caisse d'Epargne de l'Etat un crédit jusqu'à l'occurrence de quatre cents millions de francs. La loi du 26 août 1965 l'autorise également à se procurer des moyens financiers supplémentaires d'un montant maximal de quatre cents millions de francs par voie d'emprunt respectivement pour l'augmentation du crédit dont il dispose auprès de la Banque et Caisse d'Epargne de l'Etat. Ces opérations financières sont garanties par l'Etat qui assume d'une part, les charges d'intérêts et d'amortissements de l'emprunt et d'autre part, les charges d'intérêts de la totalité du crédit dont dispose le Fonds auprès de la Banque et Caisse d'Epargne de l'Etat. Les crédits et emprunts sont soumis à l'approbation du Ministre des Finances qui en détermine les conditions et modalités. A côté des crédits garantis par l'Etat, le Fonds dispose du produit des ventes et échanges de ses immeubles.
- Assuré par le Fonds lui-même
Il peut également se procurer d'autres moyens financiers qui ne seront toutefois pas couverts par la garantie d'Etat. Après avoir présenté ses comptes depuis sa création sous la forme classique des comptes de l'Etat, le Fonds tient, depuis 1994, une comptabilité en partie double à l'instar des sociétés commerciales. L'inventaire des avoirs du Fonds comprend les terrains et les immeubles tels que les ponts et les voiries. La gestion financière du Fonds est soumise au contrôle de la Chambre des Comptes.

>>

 

 
Retour
Réalisé en 2001-2002 Louis de Lillers, Benjamin Chuard, Philippe Marion, Duc Studios, CUC, PM Logistique, TPE BPL Production